Dubaï est une ville aux richesses impressionnantes, comptant 67 000 millionnaires, 15 milliardaires, et plus de 200 personnes avec une valeur nette de plus de 100 000 000 de dollars. Dans cette métropole, l’affichage de la richesse est monnaie courante, avec ses imposants édifices, dont le célèbre Burj Khalifa, la plus haute tour du monde culminant à 828 mètres. Abritant l’unique hôtel 7 étoiles au monde, Dubaï séduit également par ses îles artificielles et ses centres commerciaux grandioses accueillant parcs aquatiques et pistes de ski. Rien n’est modeste à Dubaï, pas même sa police qui patrouille à bord de voitures de luxe telles que Ferrari, Bugatti et Lamborghini. Cette opulence a attiré 17 millions de visiteurs en 2019, hissant Dubaï au rang de deuxième ville la plus visitée au monde en 2022.
Cependant, la transformation de Dubaï, ou du moins, le parcours de Dubaï vers la richesse n’a pas toujours été linéaire. Au Xe siècle, la ville n’était qu’un petit village de pêcheurs dont l’activité principale était le commerce de perles. Toutefois, avec la crise économique des années 30 et la concurrence des perles de culture japonaises, l’économie locale a vacillé, plongeant la population dans la pauvreté et la famine.
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Deux éléments majeurs ont transformé le destin de Dubaï. Tout d’abord, l’émir Rachid Ben Saïd al Maktoum, à partir de 1958, a entrepris d’importants investissements dans les infrastructures de la ville, notamment la construction d’un aéroport, de lignes téléphoniques et électriques, ainsi que d’un nouveau port, dans le but de moderniser Dubaï en tant que centre portuaire commercial. Ensuite, la découverte du premier gisement de pétrole en 1966 a propulsé Dubaï vers une nouvelle ère de prospérité. Avec la nationalisation de l’industrie pétrolière et l’envolée des prix du pétrole, les recettes pétrolières ont afflué, permettant à Dubaï de financer son développement.
Malgré sa dépendance initiale au pétrole, Dubaï a su diversifier son économie pour réduire cette dépendance. La construction du port de Jebel Ali dans les années 70, devenu le plus grand port artificiel du monde, a été un tournant majeur. En tant que port franc, il offre des avantages fiscaux aux entreprises, attirant ainsi d’importants investissements étrangers et contribuant significativement au PIB de Dubaï.
Aujourd’hui, Dubaï se tourne vers l’avenir, anticipant une vie post-pétrole. Bien que les réserves de pétrole des Émirats pourraient s’épuiser d’ici 2086, la ville et les autres Émirats arabes unis explorent de nouvelles voies économiques, telles que la fabrication d’aluminium, la céramique, les produits pharmaceutiques, l’aérospatiale et les énergies renouvelables. Mazda, par exemple, vise à devenir la première ville 0 carbone.
Dubaï a su transformer son destin, passant d’un petit village de pêcheurs à une métropole d’opulence, tout en se préparant à un avenir post-pétrole à travers une diversification économique ambitieuse.