Kaaris n’a pas déçu. À Daloa, le rappeur d’origine ivoirienne a offert un show monumental pour la clôture du Femua 17, devant une foule survoltée de plus de 30 000 spectateurs. Un concert gratuit, mais chargé d’émotions, d’hommages et de puissance scénique, où la drill ivoirienne a régné en maître.
Un retour triomphal au pays natal
Kaaris, le “Dozo” comme ses fans aiment à l’appeler, jouait à domicile ce dimanche 21 avril 2025. Né à Cocody, celui qui a grandi à Sevran est revenu fouler la terre de ses ancêtres avec un statut de titan du rap français et international. Et c’est à Daloa, dans un stade municipal comble, qu’il a prouvé qu’il restait, envers et contre tous, le patron du rap ivoirien de la diaspora.
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Une scène en feu, une foule en liesse
C’est peu dire que Kaaris a tout écrasé sur son passage. De “Tchoin” à “Le prix de la réussite”, chaque morceau était repris en chœur par les milliers de fans. Le public, composé de jeunes, de familles, mais aussi d’anciens admirateurs de la première heure, était en osmose totale avec l’artiste.
Sa performance scénique, sa prestance, ses punchlines et son énergie brute ont transformé Daloa en capitale du hip-hop africain, l’espace d’une soirée. Le son, puissant, vibrait dans tout le quartier. Les projecteurs, les jeux de lumière et l’acoustique digne des plus grandes scènes européennes ont fait du Femua 17 un événement de rang mondial.
Himra, le nouveau prince du rap ivoire ?
Autre star attendue de la soirée : Himra, considéré comme l’héritier spirituel de DJ Arafat. L’artiste n’a pas manqué de faire monter la température avec ses sons “Yorobo Drill”, “Grrr pa” ou encore “Big Aka For Aka Kai”. Sa proximité avec le public et son énergie explosive ont confirmé son ascension irrésistible sur la scène urbaine ivoirienne.
La présence d’Himra aux côtés de Kaaris a été saluée comme un symbole fort : celui d’un passage de flambeau entre générations, et d’une union musicale entre Abidjan et l’international.
La touche féminine signée Josey
La soirée aurait été incomplète sans la présence rayonnante de Josey. Avec ses hits “Espoir” ou “Diplôme”, elle a insufflé une dose de douceur, de féminité et de danse mapouka qui a conquis la foule. Ses déhanchements élégants et ses notes puissantes ont apporté un équilibre parfait à cette soirée dominée par le rap.
Kaaris, un symbole de réussite pour la jeunesse
Au-delà de sa carrière musicale, Kaaris incarne une réussite inspirante pour de nombreux jeunes. Né en Côte d’Ivoire, il s’est imposé dans l’industrie musicale européenne avec un style sans compromis, une authenticité brute et une vision artistique forte. Son retour au pays pour un concert gratuit a été salué comme un geste noble, un pont entre la diaspora et la jeunesse ivoirienne.
Un concert gratuit… qui vaut de l’or
Organisé par A’Salfo et ses Magiciens, ce concert avait tout d’un festival haut de gamme. Les places pour voir Kaaris en Europe avoisinent généralement 150 à 300 euros. Ici, à Daloa, l’accès était totalement libre, preuve que le Femua reste fidèle à sa mission sociale : démocratiser la culture et offrir l’excellence même dans les régions de l’intérieur.
Adeba Konan, Lato Crespino et une clôture magique
En plus de Josey, Adeba Konan et Lato Crespino ont également enflammé la scène. Le mélange des générations, des styles et des influences musicales ivoiriennes a offert un spectacle riche, éclectique et inoubliable.
La vision de A’Salfo : rapprocher les artistes du peuple
En clôturant le Femua 17 à Daloa, A’Salfo a rappelé que l’objectif du festival n’était pas seulement de célébrer la musique à Abidjan, mais aussi de faire rayonner la culture ivoirienne à l’intérieur du pays. Daloa, Man, Bouaké, Korhogo : chaque édition cherche à reconnecter les artistes à leurs racines.
Kaaris, plus qu’un rappeur : un ambassadeur
Par sa présence, sa générosité et son message de détermination, Kaaris a transmis un message puissant à la jeunesse ivoirienne : réussir en partant de rien est possible. Rester connecté à ses origines, c’est même une force. En réunissant Himra, Josey et d’autres talents autour de lui, il a réaffirmé que la musique ivoirienne est plurielle, fière et conquérante.
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