Le FILM D’Abidjan 2025, Festival International des Langues Maternelles, a officiellement ouvert ses portes le 28 février 2025 au Cinéma Majestic du Sofitel Hôtel Ivoire. Cet événement, initié par l’acteur et promoteur culturel Guy Kalou Emile, vise à revaloriser les langues africaines à travers le cinéma et à promouvoir une diversité linguistique inclusive et porteuse d’opportunités.
Un festival pour préserver les langues africaines
Face au déclin des langues maternelles, le FILM D’Abidjan s’impose comme un espace de résistance culturelle. L’objectif principal est de réaffirmer l’importance de la transmission linguistique, de soutenir une industrie cinématographique ancrée dans l’identité africaine, et de favoriser l’unité à travers les langues locales plutôt que de les voir disparaître progressivement.
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Guy Kalou, fervent défenseur de cette cause, a exprimé son inquiétude quant à la disparition progressive des langues africaines : « Nous sommes en train de nous perdre. Il faut freiner cette saignée collective. »
Une première édition sous le signe de la diversité
L’édition 2025 du FILM D’Abidjan a débuté avec la projection du film Kamissa en Gouro, l’une des sept langues dans lesquelles il sera diffusé jusqu’au 9 mars. Ce long-métrage traduit en Baoulé, Bété, Malinké, Sénoufo, Agni, Mooré et Gouro symbolise l’ambition du festival de rendre le cinéma accessible à tous et de renforcer le lien entre les Africains et leur patrimoine linguistique.
Un cinéma africain multilingue en pleine expansion
Avec cette initiative, le FILM D’Abidjan ouvre une nouvelle voie pour le cinéma africain multilingue. L’objectif à long terme est de permettre à chaque édition d’avoir un impact culturel et éducatif plus large et de pousser d’autres productions cinématographiques à intégrer les langues locales dans leur diffusion.
Un accès ouvert au grand public
L’entrée au FILM D’Abidjan 2025 est fixée à 10 000 francs CFA, rendant ainsi l’événement accessible à un large public. Les organisateurs espèrent que cette première édition marquera le début d’une longue aventure pour la préservation des langues africaines à travers le 7ᵉ art.
Le FILM D’Abidjan s’inscrit donc dans une dynamique de résistance culturelle, offrant aux spectateurs un cinéma qui leur ressemble et qui valorise leur héritage linguistique. Une initiative qui, espérons-le, inspirera d’autres festivals et productions à suivre cette voie.
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