HIMRA brise le silence sur son fiasco à San Pedro et donne un faux discours ?

Poto de HIMRA a San-pedro

Après le tumulte entourant son concert avorté à San Pedro, HIMRA, figure montante du rap ivoirien, a pris la parole pour expliquer son départ précipité de la scène. Une déclaration qui divise et suscite un débat brûlant sur les réseaux sociaux.

Une sono, une industrie : les mots d’HIMRA

Sur son compte Snapchat, HIMRA a livré sa version des faits. “Je descends si la sono est mauvaise. C’est ainsi que cette industrie évoluera,” a-t-il déclaré, imputant l’annulation de sa prestation à des problèmes de sonorisation. Une position assumée qui, selon lui, vise à élever les standards de l’industrie musicale ivoirienne. Cependant, pour certains observateurs, cette justification ne serait qu’un écran de fumée masquant une vérité plus embarrassante.

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Le spectre d’un concert déserté

Plusieurs spectateurs présents avancent une toute autre raison pour expliquer l’échec de la soirée. Selon eux, c’est le faible taux de participation qui aurait incité l’artiste à quitter les lieux sans performer. Une version qui, si elle se confirme, mettrait en lumière les défis auxquels HIMRA est confronté dans son ascension artistique, notamment en dehors d’Abidjan.

Clashs vs. musique : une équation déséquilibrée ?

Le cas de San Pedro illustre un phénomène qui commence à interpeller les analystes de la scène musicale ivoirienne. HIMRA, souvent au cœur de polémiques et de clashs sur les réseaux sociaux, semble avoir du mal à traduire cette notoriété digitale en succès scénique. Tandis qu’il règne en maître sur les plateformes en ligne, son impact en région reste limité, révélant un déséquilibre dans sa stratégie de conquête.

Leçons à tirer pour un futur durable

Cet incident pourrait marquer un tournant dans la carrière de HIMRA. Face à un public provincial qui exige bien plus que des déclarations incendiaires, l’artiste devra étoffer son approche pour captiver une audience plus large. Une meilleure préparation logistique, une communication plus ciblée et une adaptation aux réalités locales pourraient lui permettre de regagner du terrain et de consolider sa réputation.

Une industrie en quête de standards

Au-delà du cas personnel d’HIMRA, cette affaire soulève des questions sur l’état de l’industrie musicale ivoirienne. L’exigence d’une meilleure sonorisation, évoquée par l’artiste, trouve écho chez d’autres acteurs du milieu. Si cette demande est légitime, elle ne peut cependant pas servir de prétexte à un échec organisationnel.

Le défi de la crédibilité

Pour HIMRA, la tâche est double : rétablir la confiance du public et prouver qu’il est bien plus qu’un phénomène éphémère nourri par les clashs. Une mission qui passe par des actions concrètes sur le terrain, loin des projecteurs des réseaux sociaux.

En conclusion, San Pedro pourrait être une leçon amère mais salutaire pour HIMRA. Loin de son fief abidjanais, l’artiste a rencontré une réalité brute qui, bien exploitée, pourrait être le catalyseur d’une évolution significative. Pour l’heure, le public attend de voir si HIMRA saura transformer cette polémique en opportunité de croissance. Et vous, pensez-vous qu’il réussira à relever ce défi ?

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