Soro Guillaume en négociation pour son retour en Côte d’Ivoire : un possible tournant politique avant octobre 2025?

Soro Guillaume et Ouattra

Soro Guillaume, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, pourrait bientôt faire son retour en Côte d’Ivoire. En exil depuis cinq ans, il mène actuellement des négociations discrètes pour un retour au pays, selon les informations d’Enquête Média. Cette tentative de rapatriement politique s’inscrit dans un contexte électoral tendu, alors que l’ancien Premier ministre reste sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

Des discussions en cours pour un retour stratégique

Les négociations entre Soro Guillaume et les autorités ivoiriennes avancent dans la plus grande discrétion. Exilé dans l’espace AES (Alliance des États du Sahel), il envisage un retour progressif, avec pour objectif de s’installer à Ferkessédougou, loin d’Abidjan, la capitale politique et économique. Une stratégie territoriale qui viserait à reconstituer son influence et à mobiliser ses partisans en vue des prochaines échéances électorales.

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Selon des sources proches du dossier, Soro Guillaume entend profiter d’une ouverture politique pour réintégrer le jeu démocratique en Côte d’Ivoire. Toutefois, son retour demeure complexe, car il est toujours condamné par contumace à la réclusion à perpétuité depuis 2021 pour atteinte à la sûreté de l’État.

Une candidature pour 2025 en suspens

Malgré son exil forcé, Soro Guillaume ne cache pas ses ambitions présidentielles. Il a déjà annoncé son intention de se porter candidat à la présidentielle de 2025. Toutefois, pour que cette ambition se concrétise, il devra obtenir une amnistie, une démarche qui soulève des interrogations sur sa faisabilité politique et juridique.

Les accusations qui pèsent sur lui sont lourdes. En 2019, il a été accusé d’avoir orchestré une insurrection civile et militaire contre le pouvoir en place. Cette affaire lui a valu une condamnation sévère et la dissolution de son parti politique, Générations & Peuples Solidaires (GPS). Pour pouvoir rentrer en Côte d’Ivoire et participer aux élections, il devra trouver un terrain d’entente avec les autorités actuelles.

Un retour sous conditions ?

Si Soro Guillaume parvient à obtenir un accord politique lui permettant de revenir, cela pourrait redistribuer les cartes du paysage politique ivoirien. Sa capacité de mobilisation, notamment dans le nord du pays, reste un atout majeur pour ses ambitions. Cependant, le président Alassane Ouattara et son gouvernement restent vigilants, ne souhaitant pas ouvrir une brèche politique incontrôlable.

L’enjeu principal réside donc dans les termes de l’accord qui pourrait être trouvé. L’amnistie d’un opposant de cette envergure serait un acte fort, mais elle pourrait également fragiliser le pouvoir en place, en légitimant un adversaire politique jugé trop influent.

Une équation politique délicate

Si Soro Guillaume venait à obtenir un retour sans condition, cela pourrait relancer une dynamique politique imprévisible. Son influence dans certaines régions de Côte d’Ivoire n’a jamais totalement disparu, et un retour triomphal pourrait réveiller ses soutiens et redéfinir l’échiquier électoral.

Toutefois, son passé judiciaire reste un obstacle majeur. Le gouvernement pourrait exiger des garanties, voire un renoncement à sa candidature en échange de son retour. Ce scénario serait une victoire symbolique pour lui, mais un compromis difficile à accepter pour ses partisans les plus radicaux.

Quel impact sur l’élection présidentielle de 2025 ?

À mesure que l’échéance présidentielle de 2025 approche, Soro Guillaume apparaît comme un facteur d’incertitude. Son éventuel retour en Côte d’Ivoire, s’il est validé, pourrait changer la dynamique politique et obliger les partis en place à revoir leurs stratégies.

Le suspense demeure : obtiendra-t-il l’amnistie nécessaire ? Parviendra-t-il à reconstruire un parti solide et à mobiliser suffisamment de soutiens pour peser dans la prochaine présidentielle ? Son retour, s’il se concrétise, pourrait redéfinir l’équilibre politique en Côte d’Ivoire et provoquer des réactions contrastées aussi bien au sein de la classe politique que de l’opinion publique. Les prochains mois seront décisifs pour connaître l’issue de ces négociations et l’avenir politique de Soro Guillaume. Affaire à suivre de près.

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