Chocolat sans cacao : 4 startups réinventent l’industrie chocolatière

Chocolat sans cacao

Avec la flambée des prix du cacao et la raréfaction de son approvisionnement, les entreprises se tournent vers des alternatives novatrices (Chocolat sans cacao). Un rapport récent révèle que plus de 110 millions de dollars ont été levés en financement par actions pour soutenir ces initiatives.

La pénurie mondiale de cacao a fait grimper les prix du chocolat, alimentant une quête de solutions alternatives. L’Organisation internationale du cacao pointe du doigt les baisses de production en Côte d’Ivoire et au Ghana, les deux principaux producteurs mondiaux. Les contrats à terme sur le Nasdaq ont grimpé en flèche, passant d’un creux de 2 600 dollars la tonne à un pic de 11 064 dollars au cours de l’année écoulée.

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Les consommateurs réagissent à cette hausse des prix en se tournant vers d’autres produits, constate Ken Goldman, analyste chez J.P. Morgan. Une tendance à laquelle les entreprises répondent en cherchant des alternatives durables. Certaines développent des recettes nécessitant moins de cacao, tandis que d’autres envisagent des solutions radicales.

Une poignée de startups émergentes se démarquent en proposant du “Chocolat sans cacao”. Ces entreprises utilisent des ingrédients synthétiques ou cultivés en laboratoire pour contourner la dépendance au cacao. Parmi elles, quatre startups ont récemment attiré l’attention en levant plus de 110 millions de dollars.

Voyage Foods, fondée en 2021, a clôturé une levée de fonds de 52 millions de dollars, portant son financement total à 94 millions de dollars. L’entreprise propose une gamme de produits, dont des chips sans cacao et des tartinades sans noix, grâce à sa technologie propriétaire. Elle a également obtenu une distribution nationale avec Walmart en octobre dernier.

Planet A Foods, basée en Allemagne, a levé un peu plus de 43,3 millions de dollars. Cette entreprise utilise sa propre technologie de fermentation pour créer des alternatives végétales au chocolat, comme le concentré ChoViva et le beurre ChoViva.

California Cultured, établie à West Sacramento et fondée en 2020, se distingue par ses produits de café et de chocolat durables. La société extrait des cellules de cacao et de café, puis les cultive dans des réservoirs reproduisant leurs habitats naturels.

Enfin, Nukoko, basée au Royaume-Uni, utilise une technologie de fermentation pour transformer des fèves indigènes en chocolat. Bien que ses produits ne soient pas encore disponibles sur le marché, la startup promet des innovations à venir.

Ces startups promettent de transformer l’industrie chocolatière en proposant des alternatives sans cacao, ouvrant ainsi la voie à une approche plus durable et diversifiée de la fabrication de chocolat.

Les répercussions de l’essor du Chocolat sans Cacao sur la Côte d’Ivoire

L’émergence de startups révolutionnant l’industrie chocolatière en proposant des alternatives au cacao pourrait avoir des implications profondes pour des pays comme la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao. Si ces initiatives connaissent un succès mondial, quel sera le destin de la Côte d’Ivoire et de son économie centrée sur cette culture emblématique ?

La Côte d’Ivoire, qui tire une part significative de ses revenus de l’exportation de cacao, pourrait être confrontée à des défis majeurs si la demande mondiale pour le cacao diminue. La réduction de la dépendance au cacao dans l’industrie du chocolat pourrait entraîner une baisse de la demande de cacao ivoirien, ce qui pourrait affecter directement les revenus des agriculteurs et l’économie nationale.

Cependant, il est important de noter que même si le chocolat sans cacao gagne en popularité, il est peu probable qu’il remplace entièrement le chocolat traditionnel à base de cacao. De plus, la qualité et le goût du chocolat sans cacao peuvent différer de ceux du chocolat traditionnel, ce qui pourrait maintenir une demande pour le cacao ivoirien dans certains segments du marché.

Pour faire face à cette éventualité, la Côte d’Ivoire pourrait être amenée à diversifier son économie et à investir dans d’autres secteurs pour réduire sa dépendance au cacao. Cela pourrait inclure le développement de l’agriculture d’autres cultures, la promotion du tourisme ou l’expansion d’autres industries.

En fin de compte, bien que l’émergence du chocolat sans cacao puisse présenter des défis pour la Côte d’Ivoire, elle offre également une opportunité de repenser et de diversifier son économie pour assurer sa résilience à long terme. Les décideurs politiques et les acteurs économiques devront travailler ensemble pour anticiper et atténuer les éventuelles répercussions de ce changement dans l’industrie chocolatière mondiale.

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